Il faut plusieurs chemins
pour que chacun atteigne
le sommet de la montagne.
Abandonner la pratique du tout contrôle
au bénéfice de quelques-uns ,
pour adopter une attitude de contrat
au service de chacun .

le projet d'école  
années 2001-2004

Récompenses et considération devraient aller non à celui qui lève le doigt car il connaît la réponse à la question posée, mais à celui qui lève le doigt car il n'a pas vraiment compris l'explication donnée.

Contrairement à l'opinion courante, celui-ci fait preuve d'intelligence, plus sans doute que ses camarades qui, eux, pensent avoir compris, ou n'osent pas avouer leur incompréhension.

Car comprendre que l'on n'a pas compris est ce qui est le plus difficile à comprendre.


Albert JACQUARD -
L'équation du nénuphar -

 

Recrutement et fonctionnement

*On observe :
1) de 1981 à 1985 une augmentation du nombre d'élèves de l'école élémentaire
2) de 1985 à 1991 son maintien à une quarantaine
3) de 1991 à 1996 La politique de construction de logements sociaux, d'aide à l'accession à la propriété menée ces dernières années, la mise en place de services extra-scolaires, les difficultés économiques incitant certains loueurs saisonniers à se tourner vers une location à l'année ont favorisé l'installation de jeunes ménages, un pic est remarqué à la rentrée 95.
4) de 1996 à nos jours une certaine stabilisation décroissante avec un effectif à 60 en début d'année pour atteindre 70 voire 75 au mois de juin est constatée depuis plusieurs années.
L'activité saisonnière de la station explique en partie cette variabilité de l'effectif.



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Evaluation du projet précédent

forte culture d'école qui s'affine de cycle en cycle
ouverture aux arts et capacités de création (arts plastiques, théâtre, poésie, chant etc...) bonne confiance en soi, acceptation de la prise de risque
facilité, liberté et qualité d'expression
statut de l'erreur bien compris par les enfants et parfois par les adultes, confiance en l'adulte relativement acquiseménagement du rythme ce qui évite souvent des blocages complets face à l'acte d'apprentissage : plusieurs enfants profitant du réel travail en équipe et de l'application de la théorie des cycles ont ainsi pu éviter de renoncer et "apprendre à lire" en première année de cycle 3, atteignant par la suite tous les objectifs de cycle 3 avec leur groupe d'âge et effectuant un parcours classique au collège (situation qui s'est produite 5 fois en 6 ans).
appropriation des outils : BCD utilisée par tous, à tous moments de la journée, tant pour la lecture plaisir, que pour la recherche documentaire, la consultation ou l'emprunt.pratique fonctionnelle de l'informatique
réalisation du journal d'école, traitement de texte et de l'image
connectique, pratique du réseau
gestion du portfolio individuel par le réseau ( ondes hertziennes)
gestion du site internet qui recueille depuis quatre ans un reflet des travaux de chaque cycle et reçoit environ deux à trois cents visites par mois.
les apprentissages ont un sens :Antonin et les mots chaque semaine, les enfants, à partir du cycle 2 deuxième année, ont une série de mots à mémoriser chaque semaine, le travail porte bien entendu sur l'amélioration de la qualité d'orthographe lexical mais aussi et surtout sur la méthodologie de mémorisation, sur le respect du contrat, sur un travail personnel, régulier, effectué par l'enfant le plus souvent sans les parents, un véritable contrat de confiance en quelque sorte... une dictée de mots ponctue ou ne ponctue pas la semaine et une analyse des résultats mène souvent à une réflexion sur la différence entre mémoire à long terme et mémoire à court terme. Un samedi matin, Antonin, élève en 2ème année de cycle 3 est attendu à la sortie, exceptionnellement par sa tante qui lui demande : - Et alors, cette dictée ?Antonin répond :- Nous ne l'avons pas faite. Consternée, la tante affirme alors: - C'est dommage, avec tout le travail que tu as fourni cette semaine et Antonin de rétorquer : - Mais ce n'est pas la dictée qui compte, c'est la mémorisation.

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pédagogie du projet intégrée par les enfants et l'équipe pédagogique

La pratique de l'équipe pédagogique est axée autour de la pédagogie du projet de l'enfant et de la pédagogie de projet. Elle entraîne le choix de nombreux moments de concertation-échange entre enfants, entre les adultes et les enfants, et, entre adultes.
Cette gestion de classe par le projet accorde de l'importance à la communication. Dans ce sens, il est impossible d'avoir une classe dont les membres co-existent en silence, le but de la communication étant d'introduire les idées de tout un chacun, facteurs essentiels de l'émergence de l'espace public axé sur l'apprentissage.  Des fondements pédagogiques nous conduisent à intégrer les objectifs des disciplines scolaires et les buts personnels des élèves dans l'élaboration et la réalisation de projets. L'emprunt à l'interdisciplinarité signale notre désir de lier les préférences de l'élève peu importe dans quel espace de son existence il se situe. Ce qui revient à dire que les activités doivent absolument conduire à lier ce qui se passe dans la vie globale de l'élève, d'établir une liaison entre ce qui se passe dans la classe et ce qui se passe hors de la classe. L'interdisciplinarité offre d'emblée à l'apprenant une certaine liberté d'action de choisir et de décider, mais toujours dans le cadre d'un double procédé : les objectifs d'étude à atteindre et le but que l'élève se donne et auquel il se soumet. Ce dispositif se base sur le besoin tout à fait humain de décider, d'être créatif malgré l'état permanent de contraintes qu'offre le contexte. L'élève se trouve dans des conditions d'inventer ce qu'il désire interagir (l'intentionalité) au cours de ses rapports avec divers environnements. L'intentionnalité peut concrètement se présenter comme cette capacité de donner du sens aux idées que l'on introduit au cours des interactions.  L'intentionnalité emprunte des voies différentes pour chacun.Au cours de la démarche pédagogique par le projet, l'élève se fixe des buts : l'intention qui conduit l'action. Au cours de l'action visant l'atteinte de ce but, l'élève actualise des compétences, des connaissances et des stratégies. Le moment de l'évaluation permet la métacognition, c'est-à-dire la reconnaissance des acquis pour lesquels il est possible de relever les indicateurs de progrès qui situent les résultats par rapport à l'objectif, et des indicateurs de suivi permettant d'observer l'évolution des résultats.  Après cette analyse réflexive, vient le temps pour l'élève de la prospection, c'est-à-dire son intention de déterminer de nouveaux buts pour lesquels il s'engagera dans la poursuite de l'action.
 

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Place importante de l'oral dans notre pratique quotidienne.
Choix des projets
Chaque début de période ( 6 semaines, semaine, journée, demi-journée) est propice à discussion sur les travaux en cours ou à mettre en œuvre . Elaboration des projets
L'élaboration en elle même est faite sous forme de "brain-storming" pendant lequel nous notons toutes les idées au tableau. Vient ensuite une phase de structuration du projet et de la répartition des rôles, des tâches, la mise au point de l'échéancier.
Cette partie orale étant consignée sur un cahier par un ou plusieurs enfants.
Chaque fin de journée est marquée par un retour de quelques minutes sur les activités pratiquées et les notions abordées , un compte-rendu oral est effectué en commun puis chacun note son travail et sa journée dans son cahier de compte-rendu. Ce moment est encore un temps qui permet à chacun de faire le point sur sa journée et de prendre conscience du travail des autres, du groupe.
Chaque fin de période est ponctuée par une réflexion individuelle puis collective, orale puis écrite sur le travail et la progression, éléments reportés ensuite dans le portfolio .respect du rythme d'apprentissage, mais aussi de vie
-

Les enfants vivent des situations familiales fort différentes, l'école les prend en compte, sans jugement, avec pour seul soucis, le confort de l'enfant au service d'une plus grande efficacité de ses apprentissages.
entraide, coopération, mutualisation des trois savoirs tant au niveau des enfants qu'au niveau des adultes
une pratique d'équipe soutenue qui amplifie la force d'observation, d'analyse, de propositions et de conviction auprès des divers partenaires de l'école. Certes, cette pratique serait consolidée si une touche d'intérêt au projet d'école était introduite dans les procédures de gestion du personnel.

cf. grilles d'organisation et de répartition

Cette organisation a été amenée par la configuration de l'effectif en début d'année scolaire 2000 : 10 enfants en cycle 2, 25 enfants en cycle 3 dont 12 en première année.
Soit nous séparions en deux ce groupe d'âge pour obtenir deux groupes-classes égaux en nombre, soit nous gérions l'effectif en nous appuyant sur un travail d'équipe. Nous avons choisi sans hésitation la seconde solution.


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des procédures d'évaluation résolument positivistes
- Dans le cadre de notre projet d'école, il serait absurde de mettre une simple note en français et en géographie sur un bulletin : l'adéquation entre la pédagogie et l'évaluation serait totalement inexistante.
La véritable connaissance repose sur les habiletés et les compétences utiles dans la société du savoir. Ces compétences peuvent être acquises uniquement par la résolution de problèmes. Résoudre des problèmes exige une démarche d'apprentissage par projets et un travail collectif. Nous privilégions tout d'abord l'évaluation formative. En guidant les enfants, il est clair que nous faisons un retour oral sur leur démarche socioconstructiviste. Mais la principale source d'évaluation formative vient des apprenants eux-mêmes. En effet, un groupe qui met en commun des informations pour les organiser et en faire un projet qui lui plaît n'est-il pas en situation d'auto-évaluation constante ? Dès qu'il y a discussion reliée à un projet, il y a conflit cognitif : chacun évalue le point de vue de l'autre, donne son opinion, soupèse les faits et rend son verdict. Le consensus ainsi dégagé est le résultat d'un retour immédiat provenant des autres membres du groupe. La métacognition propre au socioconstructivisme est, en quelque sorte, la meilleure évaluation formative qui soit.Nous pratiquons également une évaluation sommative de trois types différents :Tout d'abord, les élèves ont à faire un portfolio dans lequel ils doivent rassembler leurs travaux, leurs écrits réflexifs, leurs commentaires, etc. Le portfolio est évalué oralement lors d'une présentation individuelle.Nous utilisons également une base de données dans laquelle sont notées beaucoup plus que les connaissances disciplinaires.Les connaissances méthodologiques, intellectuelles, communicationnelles et disciplinaires sont évaluées. Finalement, nous utilisons aussi les évaluations nationales traditionnelles où seules les connaissances disciplinaires sont sollicitées. Ces évaluations sont utilisés pour améliorer la liaison avec le collège.


Mise en valeur des points précités autour d'un projet sur les arts de la rue.
Celui-ci a permis d'expliquer sous forme de spectacle et en utilisant toutes les formes d'expression, les orientations qui sous-tendent notre projet d'école. La prestation finale devant les familles et amis de l'école ne constituant dès lors, non pas une fin en soi, mais un moyen de donner un sens aux apprentissages, de s'approprier des outils, de s'impliquer individuellement dans un projet collectif, d'y trouver sa place, d'être reconnu compétent.

Réelle implication des parents dans les apprentissages de leurs enfants et dans la vie de l'école
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Analyse - Constats
Forte mobilité de l'effectif
Rythmes chronobiologiques et de vie hétérogènes et pas forcément les plus propices aux meilleurs apprentissages - si le niveau global est bon et plutôt supérieur à l'environnement direct selon les constats des personnes itinérantes sur la circonscription, quelques enfants (2,3,4) présentent de fortes difficultés langagières et manques culturels et c'est là que l'école doit prendre tout son sens et toutes ses responsabilités
Des situations de vie de classe, où nous nous efforçons d'instituer le commentaire analytique oral, le débat contradictoire, l'analyse des productions comme outil permanent au service du progrès de chacun et ce, autant que faire se peut, en champ détendu, sans lequel aucun apprentissage ne peut, à notre sens, se réaliser de manière efficace et encore moins celui de la, toujours importante, prise de risque qu'est la prise de parole..Cet état de vie de classe n'est pas seulement le fruit du hasard, ni d'un recrutement privilégié. Il ne s'est pas non plus installé du jour au lendemain. Il doit être renforcé et être orienté vers des activités suscitant la curiosité.

Il est le fruit d'une construction lente, basée sur :
- la stabilité des équipes pédagogiques;
- la stabilité du projet de l'école à travers ses différentes évolutions;
- l'observation, sur le long terme, des pratiques les plus efficaces et - a contrario - des directions ou comportements de l'adulte à éviter;
- une large picorée dans les divers excellents ouvrages traitant de pédagogie à notre portée depuis une quinzaine d'années; de Charmeux à Foucambert en passant par Papert , Meirieu et autres Lieury ou Montagner.
- une totale adhésion à l'esprit des cycles
- la confiance dans le désir d'apprendre de tout être humain
- la volonté de trouver des solutions, même au prix de prises de risque, non négligeables, non par rapport aux textes officiels régissant l'école primaire, mais bel et bien par rapport à la norme sociale, médiatique ou corporatiste.

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Ressources Internes
cohésion du groupe école, respect, solidarité, mutualisation
A la fin du cycle 3, l'élève sait utiliser efficacement les outils technologiques de communication comme scanner, imprimante, cd-rom, camescope, les moteurs de recherche , il sait se connecter au réseau intranet et internet, sauvegarder, faire des liens hypertextes entre et dans les documents. Dans le travail, l'élève autonome identifie les tâches à accomplir, choisit les outils appropriés et les ressources dont il aura besoin. Ainsi il accepte d'être exposé à son entourage et éventuellement manifeste une disposition favorable à son égard. Il comprend qu'il puisse y avoir des différences de savoirs et en reconnaît l'existence. Il s'habitue à naviguer sur un site éducatif afin d'être en mesure de trouver les explications qu'il n'a pas bien comprises durant la journée ou qu'il veut enrichir. Dans le cadre d'un apprentissage, en cherchant une performance à réaliser, un but à atteindre, une oeuvre à produire ou une décision à prendre, l'apprenant identifie les éléments pertinents ou les meilleurs éléments en appliquant des critères de création, de recherche et de production. Il peut manipuler les informations sous forme de schéma, d'organigramme ou d'échéanciers.Dans le domaine des technologies, l'élève s'habitue à aider les autres et à demander de l'aide, à respecter les échéanciers et à travailler en dehors des heures de classe. Il reconnaît des points précis de son amélioration dans la maîtrise des outils. Dans le travail, l'élève traduit par le moyen du langage ses idées, ses connaissances ou ses compétences. Il apprend à réaliser les tâches à sa propre mesure, à appliquer certaines techniques en respectant des étapes précises pour aboutir à un résultat attendu. Les échanges se font régulièrement entre les élèves en dehors de la présence d'un adulte. L'un ne comprend pas, l'autre explique. Ils appliquent le modèle de travail coopératif, ils participent et animent des rencontres de mise en commun au cours de la réalisation. L'élève responsable respecte les délais et les normes de qualité. Les élèves communiquent efficacement leurs idées, leurs questions et leur savoir à des pairs ou à l'enseignant. L'élève s'habitue à trouver et à contacter d'autres personnes ressources. Dans le domaine de l'apprentissage, il s'entraîne à comprendre la démarche par projet, à objectiver en faisant ressortir les interrelations des savoirs et des membres du groupe. Au cours de ses actes de relation, il identifie ses propres difficultés et les solutions trouvées, nomme les objectifs atteints et les critères de réussite. Finalement, il structure et enchaîne ses idées de manière cohérente. L'apprenant révèle un nouveau type d'argumentation : il ne veut pas avoir raison à tout prix, il aide plutôt l'autre à préciser son point de vue afin de mieux le comprendre.


cohésion de l'équipe pédagogique : compétences variées, complémentaires, partage des objectifs, disponibilité, capacité d'adaptation et acceptation de la flexibilité.
Nous devons insister ici sur l'importance du rôle des aide-éducatrices affectées au réseau BDH dans la souplesse d'organisation et dans la richesse de la palette proposée et souhaitons donc ardemment la pérennisation de ces emplois au service des enfants.
réflexivité sur les apprentissages

-la personne en développement tend à devenir un être autonome. Pour ce faire, elle doit prendre conscience des processus liés à ses préférences constitutives et progressives. 
L'usage du portfolio prend alors tout son sens.
communication soutenue

orale et quotidienne en priorité
par le biais de la parution de l'école : couloir jaune
réunions d'information
septembre réunion générale réunion par classe
février réunion par cycle
juin réunion cycle 2
réception individuelle des parents

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Ressources Externes
image positive de l'institution pour les enfants et les parents
soutien actif de la communauté de parents

Ressources Institutionnelles
concours et soutien de l'équipe pédagogique de circonscription
soutien matériel de la commune

textes officiels régissant l'école primaire
Document d'application des programmes de l'école élémentaire
•II est essentiel que la plus grande partie de l'horaire de français et une part notable de celui d'autres "champs disciplinaires" soient consacrées à l'exercice de la communication orale, à des formes variées de lectures, à la production de divers types d'écrits (en particulier au cycle 3)

Textes officiels BO n°7 26 août 1999
Conférence de presse de Jack Lang, le 20 juin 2000.
" Quelle que soit la valeur de l'école, on ne peut se résigner à avoir 10 à 15 % d'élèves en situation d'échec scolaire. C'est une ardente obligation pour la Nation de conduire tous les élèves, sans exclusive, sur les chemins de la réussite. Ce combat acharné réclame la réaffirmation et la redéfinition d'un idéal éducatif et des modes d'action pour y parvenir."Le combat pour la réussite des élèves passera par une pratique moins solitaire du métier d'enseignant. L'éthique des enseignants du service public, qui doit concilier la liberté des choix méthodologiques et d'organisation de chaque maître et l'adhésion de tous à des valeurs, des programmes et des ambitions communes, ne saurait changer. Ce qui en revanche évolue et doit continuer à évoluer, c'est l'image d'un maître solitaire, unique responsable de ses élèves et, pendant une année, dépositaire de leur destin scolaire.L'Ecole a changé, les maîtres y travaillent de façon plus collégiale ; elle bénéficie, de plus en plus souvent, sous la responsabilité des enseignants, de la participation ponctuelle ou régulière d'intervenants extérieurs. Elle reçoit enfin le concours, reconnu par tous comme extrêmement enrichissant, des 40 000 aides-éducateurs qui accompagnent les activités pédagogiques des maîtres et dont je souhaite voir la fonction pérennisée. Conférence de presse de Jack Lang, ministre de l'éducation nationaleOrientations pour une politique des arts et de la culture à l'ÉcoleUne priorité, l'école primaire : élémentaire et maternelle L'école primaire est l'école de base. C'est celle de l'acquisition des apprentissages fondamentaux. Et parmi ceux-ci doit désormais figurer l'exigence absolue d'une véritable alphabétisation artistique et culturelle de l'enfant.- Je voudrais en même temps dire qu'il n'y a pas d'autre lieu que l'École pour organiser la rencontre de tous avec l'art. Il n'y a pas d'autre lieu que l'École pour instaurer de manière précoce le contact avec les œuvres. Il n'y a pas, enfin, d'autre lieu que l'École pour réduire les inégalités d'accès à l'art et à la culture. C'est une évidence : si l'École n'assure pas un accès démocratique à l'art, ce sont les logiques sociales qui prévaudront, dans le sens des inégalités, évidemment. Et les élèves ayant, grâce à leurs familles ou leur milieu, la possibilité d'entretenir un rapport précoce aux livres, aux musées, aux théâtres, aux œuvres auront seuls la chance de vivre dans une part fondamentale de la culture à laquelle d'autres n'auront que difficilement accès.- L'intelligence sensible est inséparable de l'intelligence rationnelle. Comme je l'ai dit lors de ma conférence de presse sur l'école en juin 2000, l'enfant ne peut connaître un épanouissement harmonieux et équilibré que si son intelligence rationnelle et son intelligence sensible sont développées en harmonie et en complémentarité. Il faut que l'enseignement prenne en compte la totalité de l'être humain.
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Objectifs généraux

La maîtrise de la langue (orale, écrite, lue) d'abord et toujours.
Le langage n'est pas une discipline scolaire, c'est la vie.
Enrichir le milieu, spécifiquement pour les enfants les moins acculturés et ce dès la maternelle
Suivre des rythmes équilibrés pour calmer la surexcitation de certains, due à la fatigue
Développer une culture de l'écrit dès la maternelle
Développer la sensibilité et les capacités de création et d'expression qui permettront une reconnaissance des compétences de chacun, en un temps précis, source de motivation intrinsèque fortement transférable aux autres apprentissages... Approfondissement de la maîtrise de l'évaluation formative et négociée par l'outil portfolio
Pour les nouveaux, mettre des dispositifs leur permettant de comprendre rapidement que l'on peut :
ÊTRE BIEN à L'ECOLE
mise en confiance, école = lieu de plaisir,
réhabiliter le statut de l'erreur, prise de risque
Amener les enfants à une plus grande tolérance pour les enfants ou adultes qui intègrent le groupe
curiosité : réfléchir sur ce qui peut amener les enfants à l'être
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Abandonner la pratique du tout contrôle au bénéfice de quelques-uns , pour adopter une attitude de contrat au service de chacun.
Faire la différence entre les objectifs nationaux vers lesquels l'on tend, comme tout enseignant de l'école républicaine qui la respecte, et les exigences locales et individuelles que l'on se doit d'adapter.Mettre en adéquation, l'exigence envers l'enfant et la certitude de lui éviter tout négativisme, ceci, par des notes, des appréciations écrites ou orales trop souvent dévalorisantes voire violentes.

Bien situer le statut de l'erreur, pour l'enfant, pour le groupe, pour les parents afin de se dégager de la pédagogie du tout contrôle et d'aller vers la construction d'une attitude de contrat négocié.Saisir toute occasion, le plus souvent possible, d'expliciter les attendus, d'observer comportements et stratégies, d'échanger, de donner la parole, de débattre sur ces sujets dans la classe, dans l'équipe.

Se laisser, se donner, s'offrir les possibilités de rebondir après toute observation , proposition du groupe, de l'enfant, événement extérieur et donc se dégager de certains carcans : le bouclier si souvent brandi du sacro-saint programme, emploi du temps et programmation trop strictes.Etre intimement convaincu que tout enfant aimerait que ses apprentissages se passent bien et que si ce n'est pas le cas, il est de notre devoir d'enseignant de trouver, avec lui, le plus petit tremplin qui lui soit accessible afin de reprendre confiance, là où il est, et de pouvoir envisager de construire un parcours, avec lui, à partir de cette nouvelle petite partie de confiance reconstruite.Faire confiance à l'envie d'apprendre et de s'élever de tout être humain .

Toujours ouvrir un dialogue, une porte, tendre une perche, montrer le tremplin dans un laps de temps assez court, après toute intervention quelque peu tendue (non désirable mais inévitable).

 


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La gestion de la classe : les facettes de l'acte pédagogique

PÉDAGOGIE
L'apprentissage des élèves étant la finalité de la tâche de l'enseignant, la pédagogie est clairement l'aspect le plus important de ses interventions. On se réfère ici aux interventions relevant de la planification immédiate, aux stratégies d'enseignement et à l'évaluation formative.C'est dans cette facette que se manifeste la compétence de l'enseignant en regard de sa matière, de son programme et du processus d'apprentissage. La pédagogie, en effet, consiste essentiellement à mettre en relation un objet (un programme généralement organisé de façon logique et cloisonnée) et un sujet (un élève qui apprend de façon intégrée, circulaire et multidimensionnelle).

COMMUNICATION
L'apprentissage s'effectue essentiellement par des expériences et des interactions. L'acte d'enseigner est donc fondamentalement un acte de communication. L'enseignant doit y manifester des habiletés, tant comme émetteur (clarté des explications, maîtrise de la langue, dynamisme de l'expression) que comme récepteur (capacité d'écoute, ouverture).C'est l'aspect avec lequel les enseignants sont généralement le plus mal à l'aise puisqu'ils ont tendance à le faire relever de causes non modifiables, comme la personnalité, le talent naturel, l'instinct et, à la limite, la génétique. Ils sont d'autant plus renforcés dans cette perception que rien, dans leur formation, ne leur fournit les techniques de communication élémentaires auxquelles tout enseignant doit recourir délibérément s'il ne les pratique pas d'instinct.

ENCADREMENT
L'apprentissage s'effectuant dans un cadre collectif et structuré, l'enseignant doit assurer la discipline (le respect des règles et le contrôle des comportements indésirables) et favoriser l'initiative et l'autonomie (l'encouragement des comportements souhaitables).Les problèmes de discipline préoccupent beaucoup les enseignants et les directeurs d'école. Cela tient au fait que, d'une part, leurs manifestations sont immédiates, évidentes et dérangeantes; et que, d'autre part, les actions disciplinaires (les sanctions, la plupart du temps) soit donnent des résultats limités, soit ont des effets secondaires peu souhaitables sur le climat d'apprentissage.La raison en est que, souvent, la cause de ces problèmes réside ailleurs. Paradoxalement, parce que l'on confond la manifestation avec la cause, on s'acharne à vouloir raffiner ses techniques disciplinaires, à "faire plus de la même chose qui n'a pas fonctionné", alors que, souvent , la discipline gagne à être située dans le contexte plus large d'un véritable encadrement qui tienne aussi compte des dimensions de prévention, de détection et de motivation.

ATTITUDES
La société attend de l'enseignant qu'il ne soit pas qu'un technicien compétent de l'apprentissage, mais aussi un éducateur. L'enseignant doit donc, au quotidien, témoigner, par ses attitudes et ses gestes, des valeurs qui l'animent et encourager chez ses élèves le développement et l'intériorisation de valeurs éducatives.Cet aspect est plus intangible que les précédents, reposant moins sur des techniques que sur des valeurs: exemplarité, sécurité intérieure, humour, amour des jeunes. Il reste que - toutes les enquêtes le confirment - c'est l'aspect auquel les jeunes sont le plus sensibles: il s'agit de la voie royale pour gagner leur confiance et leur respect, qui sont les conditions essentielles du fonctionnement durable et harmonieux d'une classe.La gestion de la classe : habiletés-synthèse

STRUCTURER
Centré sur la tâche et sur l'objet (l'atteinte des objectifs éducatifs), ce pôle concerne essentiellement la pertinence du discours pédagogique et éducatif et la cohérence des activités réelles de la classe avec ce discours. Il se détaille en deux habiletés-synthèse: CLARIFIER
L'enseignant doit énoncer un discours clair et explicite. Il est donc essentiel qu'il formule et explique, dans un langage adapté à ses élèves, ses objectifs, ses exigences, ses règles de fonctionnement, ses directives, ses principes, ses valeurs, puisque c'est à ce discours qu'il se référera dans ses interventions ultérieures.

CONTRÔLER
C'est dans ces dimensions que l'enseignant encadre les pratiques. Il lui appartient, s'il veut les contrôler, de prévenir les sources de problèmes potentiels, d'observer constamment le déroulement des activités et le fonctionnement de sa classe et d'intervenir pour modifier les comportements s'ils ne sont pas conformes à ce qui est désiré.

MOTIVER
Centré sur les personnes (les élèves), ce pôle concerne essentiellement la mobilisation de l'énergie indispensable à la production des comportements souhaités et le respect de ces personnes en tant qu'apprenants, jeunes et êtres humains. Il se détaille en deux habiletés-synthèse:
STIMULER
L'apprentissage s'effectue nécessairement avec, comme moteur, l'énergie nerveuse de l'élève, dont ce dernier est généralement parcimonieux. Il faut donc, la plupart du temps, que l'enseignant mobilise cette énergie en utilisant les ressorts connus de la motivation scolaire: la confiance, l'utilité, l'intérêt, le plaisir, le désir de reconnaissance.

RESPECTER
Une fois l'énergie de l'élève mobilisée, il importe de lui laisser de la place pour s'exprimer. C'est la condition de développement de l'initiative, de la responsabilité et de la prise en charge par l'élève de son propre développement. L'enseignant favorisera l'atteinte de cet objectif par sa capacité d'accueil, sa tolérance à l'erreur et son amour des jeunes.

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